Pour son dernier soir, le Festival Côté Pont à La Seyne-sur-Mer recevait l’animateur – producteur – chanteur – imitateur (et j’en passe !) préféré des Français : Patrick Sébastien.
Il est venu présenter son dernier spectacle “Imitations et confidences” dans lequel il mêle humour, imitations et chansons. Et personne n’y échappe : la gauche, la droite, le centre, les sportifs, les artistes……
On a essayé d’en savoir un peu plus en l’interrogeant à la fin de son spectacle.
Boris Touaty : Bonjour Patrick Sébastien, j’ai une question quelque peu technique ; lors de tes transformations imitations : Comment arrives-tu à t’imprégner des personnages que tu imites ? On a l’impression que tu t’accapares de leurs âmes ?
Patrick Sébastien : C’est marrant que tu me poses cette question parce que je viens de terminer un documentaire qui sera diffusé fin octobre – début novembre dans lequel j’explique tout ! Je donne mes trucs, j’explique comment je me prépare…
Boris Touaty : Question un peu plus politique si tu permets sur le Dard (NDLR : Droit au respect et à la dignité, mouvement crée par Patrick Sébastien qui regroupait plus de 40 000 adhérents) ? Quelles leçons en as-tu tirées ?
Patrick Sébastien : J’ai voulu créer quelque chose pour rassembler les gens. Quelque chose qui ne soit pas identifié à tel ou tel parti politique. Un mouvement ouvert à tous. J’ai proposé à François Hollande que je connais depuis longtemps avant son élection de reprendre des éléments du Dard et tu en retrouves si tu regardes le programme.
Boris Touaty : Ici, à La Seyne, depuis quelques jours, une rumeur s’est rependue sur une éventuelle visite ce soir après ton spectacle de François Hollande en vacances non loin d’ici à Brégançon.
Patrick Sébastien : Ce n’est pas une rumeur ! J’ai rencontré François (Hollande) il y a 15 jours et il m’a dit : il faudrait que je vienne à ton spectacle. J’ai déjeuné avec lui avant hier et il souhaitait venir. Mais ce soir c’est son anniversaire et des amis à lui viennent le voir donc je pense que ce sera pour une autre date.
Boris Touaty : En fait Patrick, tu es fidèle à une région plutôt qu’à un parti. La région de la Corrèze ?
Patrick Sébastien : Effectivement, la Corrèze est une terre de travail et je ne pense pas que François Hollande aurait été élu s’il n’avait pas été corrézien. C’est un département de synthèse. Ma mère travaillait à l’usine. A 12 ans, elle me force à bosser pour 5 francs. Porter des caisses de bière non pas pour gagner de l’argent mais pour apprendre à travailler. Le travail et beaucoup d’amour aussi. Un département de valeurs, les valeurs de rugby d’hier qui ne sont plus les valeurs de rugby d’aujourd’hui. Aujourd’hui il n’y a plus de respect.
Notre entretien se termine par la venue amicale d’Yves Pujol dans la loge, à qui Patrick demande de raconter un de ses sketchs à sa compagne, et nous nous quittons sur des éclats de rires.
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